Récit du 2ème périple d'Aurélio vers Saint Jacques de Compostelle, au départ de Séville sur la Via de la Plata
La Via de la Plata est réputée comme étant le plus dépaysant des chemins espagnols vers Saint Jacques de Compostelle. Cet itinéraire, qui relie l'Andalousie à la Castille, a vu passer les Romains, les envahisseurs barbares, les Arabes, les troupes de la reconquête, et bien sur, les pèlerins...
En mai, Aurélio, songeur, m'a dit qu'il se verrait bien repartir cet automne pour un périple, comme il l'avait fait en 2016, de Saint léonard de Noblat jusqu'à Santigo...
...S'en était resté là... Puis, l'idée a mûri, et il m'a parlé de la Via de la Plata. Qu'est ce que j'ai fais? Je lui ai commandé le Guide pratique du chemin de Saint Jacques de Séville à Santiago! Une invitation à se lancer de nouveau dans l'aventure qui a fait son chemin, jusqu'à la réservation du billet d'avion pour son vélo et lui!
Départ programmé le 26 septembre à 17h de l'Aéroport de Toulouse Blagnac!
Cet axe prend naissance à Séville, il s’étend au total sur environ 960 kms, de façon classique il rejoint le Camino Francés à Astorga d'où on peut rallier Santiago. Une variante consiste à quitter la Via de la Plata un peu au nord de Zamora, à Granja de Moreruela, pour suivre le Camino Sanabrés et rejoindre Santiago en passant par Ourense. C'est cette option qu'à choisi Aurélio, toutefois il ne poursuivra pas au delà de A Gudiña, il bifurquera vers O Bolo, son village de Galice, à une 40aine de kms au nord d'A Gudiña. Total des kilomètres à parcourir: + ou - 797 kms!
La Via de la Plata fut un véritable outil politique, qui permit la circulation des divisions romaines puis, plus tard, l’invasion arabo-musulmane, et enfin la reconquête d’Extremadure et d’Andalousie. Il fut aussi une voie de circulation des marchandises jusqu’au port de Gijón.
L'origine du nom de cet itinéraire viendrait non pas du commerce de métaux précieux ("PLATA" en espagnol signifie "ARGENT") entre les mines du Nord et les villes du sud comme Séville, mais d’une évolution du terme arabe B’lata, qui signifie "chemin pavé" et évoque la chaussée romaine présente sur cette voie. L’itinéraire est donc pétri des traces de la civilisation arabo-andalouse présente en Espagne durant sept siècles et intimement liée à l’histoire de la dévotion à saint Jacques.
Cet itinéraire a vu sa fréquentation augmenter ces dernières années. Sauvage par endroits, mais aussi très goudronné (idéal pour les cyclistes), il a fait l'objet d’importants efforts pour le balisage (flèches jaunes) et pour la disponibilité d’un réseau d'albergues.
ISA
Parce qu'au retour de son périple de 2016 Aurélio s'est senti en paix, parce qu'il sait au fond de lui que ce sera une belle aventure même s'il ne l'aborde pas de la même façon qu'en 2016 (l'expérience en plus et l'excitation d'aller vers l'inconnu en moins), parce que traverser l'Andalousie, l'Estramadure, Castille et Léon pour rallier sa région de Galice est un beau projet... Pour toutes ces raisons, la Via de la Plata est une évidence!
Nous avons visité Séville et sa région à Noël 2008; la capitale de la communauté andalouse nous a laissé un merveilleux souvenir, c'est une ville vivante, festive, riche de sa culture de ses jardins de sa jeunesse et de son ambiance. L'Andalousie dans son ensemble nous a séduit également, tout comme la touristique Salamanque dont nous avons visité les trésors l'été 2013.
Aussi, prendre le temps de retourner dans ces régions qui nous ont séduits, traverser à nouveaux ces paysages et en découvrir de nouveaux, rencontrer les autochtones... tout cela semblait une évidence pour Aurélio. Les récits qu'il a lu sur les pèlerinages effectués par d'autres ont finis par le convaincre que ce serait une belle aventure.
Cathédrale de Séville - déc 2008
Séville - déc 2008
Jardins de Salamanque - Août 2013
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